Après près d’un an de pandémie, partout, l’heure est aux bilans. Tant au niveau des organisations qu’au niveau des constats des impacts sur la société.
Notre premier constat : la pandémie a clairement démontré la pertinence de notre impact. Nous avons pu poursuivre nos actions auprès des jeunes, des familles et des personnes vulnérables, en offrant notamment 25 000 heures de soutien scolaire, en servant plus de 100 000 repas avec l’aide de nombreux partenaires, et en offrant des entraînements virtuels gratuits qui ont été visionnés plus de 63 000 fois. À cela s’ajoutent plus de 10 000 interventions auprès de personnes en situation d’itinérance et un soutien continu auprès de 800 aîné.e.s vulnérables. Malgré le confinement, la fermeture des plateaux sportifs et les restrictions sanitaires, notre mission ne s’est jamais interrompue : nos centres continuent d’offrir des programmes jeunesse, du soutien scolaire, de l’aide aux familles et aux personnes vulnérables, en présentiel et en virtuel, selon les mesures en vigueur.
Notre deuxième constat : la pandémie, en forçant l’interruption de nos activités physiques intérieures pendant la plus grande portion de la dernière année, nous a privés de la presque totalité de nos revenus. Ceci démontre encore plus clairement que notre ambition de s’adjoindre de partenaires qui contribueront aux coûts associés au maintien des infrastructures est pertinente. Certaines sont vieillissantes et trop coûteuses à entretenir, créant ainsi un frein à l’accroissement de notre impact social. Ces partenariats nous permettraient de préserver notre présence et de poursuivre notre mission d’aider chaque personne à s’épanouir, à se réaliser et à contribuer à sa collectivité.
Avec en main ces deux constats clés, une question importante demeurait. Lorsque la Santé publique permettra la reprise des activités physiques en présentiel, et en attendant la confirmation de ces partenariats, comment rouvrir les plateaux sportifs, dont la situation financière est précaire, sans mettre à risque nos nombreux programmes communautaires et notre impact social? À ce moment-ci, un plan progressif est clairement l’option responsable.
La reprise de l’activité physique se fera donc différemment d’un centre à l’autre, en fonction de la situation particulière de chacun :
À Montréal, suite aux dernières annonces gouvernementales, les YMCA Cartierville et du Parc relanceront leur programmation d’activités physiques intérieures dès le 26 mars, tandis que le YMCA Westmount la reprendra le 5 avril. Les autres centres, quant à eux se concentreront, dans un premier temps, sur les activités extérieures et virtuelles, les camps de jour et la poursuite des nombreux programmes communautaires.
Au YMCA Notre-Dame-de-Grâce, ce sera en septembre, après les camps de jour et des travaux de rafraîchissement du centre, que nous reprendrons les activités physiques intérieures.
Le YMCA Centre-ville fait face, quant à lui, à une situation particulière puisque sa communauté est principalement composée de gens qui travaillent dans le secteur. La majorité des entreprises, petites et grandes, ont adopté le télétravail pendant la pandémie, ce qui a réduit les besoins en activité physique dans le quartier. C’est pourquoi nous devrons conclure un partenariat avant de pouvoir reprendre l’activité physique intérieure. Entre-temps, nous poursuivons les cours de langue de façon virtuelle, la garderie et l’ensemble des programmes de soutien aux personnes vulnérables se poursuivent. Il est clair que nous souhaitons participer de manière active à la revitalisation du centre-ville et y garder une présence forte et claire, avec un partenaire.
Au YMCA Ouest-de-l’Île, l’activité physique intérieure ne reprendra qu’à la conclusion d’un partenariat. Toutefois, une programmation communautaire complète se poursuit afin de soutenir les jeunes, les familles et les personnes vulnérables, et une offre d’activité physique extérieure sera mise en place à l’arrivée de la belle saison afin de garder notre communauté active et en santé.
À Pointe-Saint-Charles, la table de travail poursuit sa mission pour un projet de redéveloppement qui, nous le souhaitons, inclura de l’activité physique. Nous aurons bien sûr aussi besoin de partenaires pour ce futur projet, et nous avons déjà entamé des discussions à ce propos.
Enfin, le YMCA Saint-Roch a déjà pu annoncer la reprise des activités physiques en pratique libre dès le 15 mars puisque la Capitale-Nationale se situe maintenant en zone orange. Un camp de jour estival est aussi au programme, en partenariat avec la Ville de Québec, en plus des programmes jeunesse, de la cuisine collective, du soutien aux personnes en situation d’itinérance, et des initiatives de réussite scolaire.
Nous réalisons qu’à court terme, ces décisions décevront plusieurs membres et participant.e.s à nos programmes d’activité physique. Il s’agit toutefois de la meilleure option pour assurer la poursuite de notre impact auprès des jeunes, des familles et des personnes vulnérables, comme nous le faisons depuis le début de la pandémie. Notre objectif est clair : émerger de la pandémie avec des partenaires qui partagent notre vision et nos valeurs pour continuer de soutenir les communautés à travers l’ensemble de nos programmes, comme nous le faisons depuis 170 ans.