Journée nationale de l’enfance
Dans ma rue, on joue ! Un appui politique pour faire bouger les enfants
Montréal, le 20 novembre 2016 – Afin de souligner la Journée nationale de l’enfance, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) et près de 20 signataires s’unissent pour que les élus à travers le Québec revoient leurs règlements municipaux, afin que les enfants et leurs familles puissent jouer librement dans les rues résidentielles et ruelles. À cette occasion, le député de Borduas, monsieur Simon Jolin-Barrette, annonce le dépôt d’un projet de loi. Inspiré de l’initiative de la Ville de Belœil, instigatrice d’un audacieux projet-pilote permettant le jeu sur certaines rues résidentielles, ce projet de loi vise à reconnaître le pouvoir des municipalités et à répliquer l’expérience de la Ville de Belœil.
Les enfants québécois sont de plus en plus sédentaires : ils passent en moyenne 23heures par semaine devant un écran et n’ont pas suffisamment l’occasion d’être actifs à l’école. «Le jeu libre à l’extérieur a de nombreux bienfaits sur le développement et la santé des enfants. Il favorise la prise de décision, l’évaluation des risques, la résolution de problèmes, les interactions sociales, la créativité et augmente la concentration, notamment pour les devoirs. De plus, les enfants qui jouent dehors sont plus actifs et moins à risque d’être en surpoids », explique Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.
L’aménagement urbain et certains règlements municipaux ont un impact sur la pratique d’activité physique. « Le projet de loi proposé par le député de Borduas est un appui positif et un levier supplémentaire pour rendre nos milieux de vie favorables à la santé. Il témoigne d’une volonté réelle d’accorder plus de place aux jeunes dans les espaces publics », ajoute Mme Voyer. Au cours de la dernière année, le projet « Dans ma rue, on joue ! » a remporté des distinctions de la part de l’Association québécoise du loisir municipal et du Carrefour action municipale et famille, suscitant l’intérêt de plusieurs villes de la province.
Il est possible d’avoir accès au modèle de résolution et à l’avis juridique, développés conjointement par la Coalition Poids et l’Association pour la santé publique du Québec pour les municipalités intéressées à adopter un projet similaire. Pour les consulter, cliquez ici, ou visitez cqpp.qc.ca/fr/nos-outils.
Organismes signataires
- Association des médecins en santé publique
- Association des médecins omnipraticiens de Québec (AMOQ)
- Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
- CHU Sainte-Justine
- Conseil québécois du loisir (CQL)
- Conseil québécois sur le poids et la santé (CQPS)
- Édupax
- Égale Action
- Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec
- Fédération des kinésiologues du Québec (FKQ)
- Jeunes médecins pour la santé publique
- Montréal, physiquement active
- Le Regroupement des Unités régionales de loisir et de sport
- Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ)
- Société canadienne du cancer, division du Québec
- SPORTSQUÉBEC
- Ville de Belœil
- Vivre en ville
- Les YMCA du Québec
«L'Association des médecins omnipraticiens de Québec appuie cette initiative qui vise à promouvoir le jeu libre et qui ne peut qu'améliorer l'état de santé de notre jeune population ». – Pierrette Michaud, AMOQ
« Les municipalités ont un rôle de premier plan en matière d’aménagement et développement des loisirs, de sport et d’activité physique sur leur territoire. Permettre aux enfants de jouer dans les rues résidentielles et les ruelles en toute sécurité est une action simple, pertinente et appréciée. C’est aussi une façon de maintenir les citoyens en santé, et ainsi contribuer à la santé durable ». – Geneviève Guérin, ASPQ
« Le jeu libre à l'extérieur permet de développer des habiletés motrices et sportives dès un jeune âge qui favoriseront le maintien de la pratique de l'activité physique à l'âge adulte ». – Martine Fortier, CHU Sainte-Justine
« Quoi de plus naturel et essentiel que de jouer dehors ! Permettre d’utiliser un espace public de proximité, lorsque les conditions sont favorables, est un pas significatif vers une accessibilité accrue aux bienfaits du loisir. La redécouverte des vertus d’un passé pas si lointain est important pour l’avenir de nos enfants ». – Daniel Caron, CQL
« Le CQPS appuie une initiative qui encourage les familles à adopter aisément des comportements sains et actifs et qui offre aux municipalités des solutions accessibles de lutte aux inégalités sociales de santé ». – Annie Martin, CQPS
« L'augmentation du temps consacré aux loisirs physiquement actifs aide les enfants à décrocher des écrans et fait diminuer le risque de dépendance numérique. Nos jeunes ont besoin de replacer ces écrans séduisants à la place qui leur revient avec les outils. Si on est inactif physiquement durant l'enfance et l'adolescence, il y aura un prix à payer et les problèmes de santé attendent les jeunes au détour : motricité, déficit d'attention, apprentissages, habiletés sociales, impulsivité, abandon scolaire, etc. ». – Jacques Brodeur, Édupax
«Pourquoi mettre le développement des enfants sur pause, laissons les jouer dehors !La Fédération des kinésiologues du Québec appuie toute initiative visant un mode de vie physique actif et sécuritaire pour la population québécoise ». – Serge Bourdeau, FKQ
« Plus largement, il s’agit d’une mesure qui contribuera à la mise en œuvre de la transition énergétique et à la lutte contre les changements climatiques. Ces politiques publiques, qui favoriseront les modes de vie plus actifs, permettront de réduire graduellement la trop grande place qui est réservée à l’automobile dans nos milieux de vie ». – Philippe Bourke, RNCREQ
« « Va jouer dehors », une phrase qui doit revenir dans le quotidien des enfants. Il est de notre devoir d'adapter nos règlements aux réalités de notre ville et de nos concitoyens. Nous constatons que les enfants jouent dans la rue, et nous devions prendre les mesures nécessaires pour encadrer cette réalité dans un cadre légal et sécuritaire ». – Michel Trottier, conseiller municipal, district de Fabreville, Ville de Laval
« Des enfants qui jouent dans la rue, c'est un indice d'un milieu de vie à échelle humaine. Partout, nous devrions pouvoir offrir des rues apaisées, partagées, propices au jeu et aux interactions sociales. C'est notre vision d'un milieu de vie en santé ». – Christian Savard, Vivre en ville
À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids
Créée en 2006 et parrainée par l'Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids vise l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca.
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Pour toute demande d’entrevue, contactez :
Corinne Voyer
Directrice, Coalition québécoise sur la problématique du poids Cellulaire : 514 566-4605